Étant donné l’évolution rapide de la situation, il est difficile d’évaluer pleinement l’impact économique de la pandémie de coronavirus. À part la chine qui semble peut-être le seul pays qui a pris les choses au sérieux dès le début de détection du virus, le reste du monde pensait que le risque serait faible et qu’il n’arrivera pas à une situation de crise voir catastrophe sanitaire grave.
L’impact économique est « difficile à prédire avec précision » car cela dépendrait des mesures prises par le gouvernement et de leur efficacité ainsi que l’engagement des populations dans les mesures de confinement.
Ce qu’on pourra prévoir principalement :
1. Réduction du tourisme – Les interdictions de voyager et les annulations continues de vols auront une incidence directe sur les industries tunisiennes du tourisme et des voyages.
2. Perturbations de la chaîne d’approvisionnement – Les fermetures d’usines prolongées en Chine principalement et partout dans monde actuellement ont entraîné des perturbations de la chaîne d’approvisionnement à l’échelle mondiale. Ces perturbations auront des répercussions sur les entreprises Tunisiennes,
3. Faiblesse des marchés financiers et de la confiance – à aujourd’hui, la Bourse de Tunisie a subi d’importantes pertes qui ont atteint 14%. L’incertitude associée au virus a réduit la confiance des opérateurs, et elle a un impact négatif sur les investissements des entreprises. La récente réduction du taux directeur par la BCT vise à calmer les marchés financiers et à faciliter une reprise une fois que la propagation du virus aura ralenti.
Il est actuellement trop tôt pour tirer une conclusion chiffrée au sujet de l’incidence du COVID-19 sur notre économie. Toutefois, nous sommes conscients que les éclosions virales passées tels que le SARS 2003 a eu des répercussions temporaires mais grave sur l’économie.
Ce qui peut être aggravé la situation, la fragilité du tissu économique avec un taux de croissance très faible et le double déficit de l’État. La baisse de la consommation va certainement baisser drastiquement les entrées des taxes et impôt qui représente plus de 70% des recettes publiques.
Ceci nous pousse à se poser la question : le taux de survie (pour ne pas dire de mortalité) des entreprises sera à quel niveau d’ici à la fin de l’année.
À notre avis, c’est la durée de la cette pandémie qui va décider sur la gravité de l’impact.